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EXTENSION DE LA ZONE NATURA 2000 SELON L'ONF

SUD-OUEST Publié le 29/10/2012 à 06h00
Par Raoul Colmard

La Tremblade
Natura 2000 est « incontournable »


Guylaine Archevèque, directrice régionale de l'ONF. (PHOTO RAOUL COLMARD)
Jeudi dernier, le dossier Natura 2000 de la presqu'île d'Arvert était à l'ordre du jour d'une réunion de travail qui se déroulait au foyer d'animation culturelle de La Tremblade, initiée par l'Office national des forêts et animée par Guylaine Archevêque, directrice d'agence régionale, assistée de Sandrine Jacquelin, expert naturaliste, et d'Agnès Pignault, chargée de mission par la Dreal Poitou-Charentes.
Sans doute la première d'une longue série s'agissant du marais, à laquelle participait une vingtaine d'acteurs locaux, élus des territoires concernés et représentants du milieu associatif invités à se prononcer sur la rédaction de « fiches actions » - neuf au total - qui avaient fait débat le matin même dans une commune voisine.

Un travail de longue haleine
Deux réunions, donc, pour un même objectif : rédiger ce qui devrait être la feuille de route du futur animateur chargé de mettre en œuvre les directives qui en découleront. Les mesures retenues « ont un caractère contractuel uniquement ». Elles seront « révisables et/ou adaptables » dans le temps, chaque acteur ayant le choix de signer ou non des contrats d'engagement émis pour cinq ans. 

De quoi s'agit-il exactement ?
De l'application sur le site concerné de directives européennes Natura 2000 arrivant à échéance en 2015, et dont le périmètre a déjà été défini en 2003 et qui fait l'objet d'un projet d'extension réalisé au regard de données scientifiques retenues. Une mise en conformité, donc, concernant la zone dite « de protection spéciale » (directive Oiseaux) et celle dite « spéciale de conservation » (directive Habitat, faune et flore). Ainsi, devant « le caractère incontournable de l'application », tous les acteurs présents ont validé ou complété les trois « fiches action marais » (1) déjà abordées le matin même… non sans discussion semble-t-il.
De son côté, la quasi-totalité des acteurs présents cet après-midi s'estimaient « mis devant le fait accompli » ; voire « invités à donner leur avis sur un dossier semblant déjà ficelé », comme s'en exprima un élu mathéron, « alors même que toutes les municipalités et la Communauté d'agglomération Royan Atlantique, ainsi que deux syndicats de marais, viennent de rejeter le projet d'extension du périmètre Natura 2000 ».
Déclaré « hors sujet », ce dernier point « devrait être évoqué prochainement en préfecture », comme s'y est engagée Agnès Pignault.

(1) Trois fiches concernant : « La lutte contre les espèces invasives », « L'accompagnement de la gestion qualitative et quantitative intégrée de la ressource en eau douce » et « La conservation et l'amélioration de la trame bocagère ». 
 

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SUD-OUEST Publié le 30/10/2012 à 06h00
Par Annie Brossard

Saint-Augustin

La copie est à revoir


Guylaine Archevèque, Sandrine Jacquelin et Agnès Pignault face aux contestations des participants. (Photo Annie Brossard)
Guylaine Archevèque, directrice régionale de l'Office national des forêts (ONF) ; Sandrine Jacquelin, expert naturaliste de l'ONF, et Agnès Pignault, chargée de mission Natura 2000 au service nature, sites et paysages à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) du Poitou-Charentes, sont venues présenter, jeudi dernier, à Saint-Augustin, les neuf fiches d'action « marais » pour en discuter et les modifier afin de les adapter aux besoins des locaux.
L'objectif : présenter des mesures d'incitation à mettre en œuvre au travers de directives, sans caractères d'obligation, chaque commune ayant le choix de signer ou non les contrats d'engagement émis pour cinq ans, selon la charte de Natura 2000.
Leur contenu propose des actions pour la conservation des habitats et espèces d'intérêt communautaire, la lutte des espèces animales et végétales invasives, une bonne ressource en eau douce.
Un travail d'étude qui a suscité bien des mouvements d'humeur de la part de la quarantaine de participants.
Le premier point de discorde apparaît dès la lecture de l'intitulé de la première fiche, « omettant les enjeux économiques du site ! ». Agriculteurs et ostréiculteurs en obtiennent sa modification après un débat nourri. Et Guylaine Archevèque de rappeler sa mission : « Nous ne sommes pas là pour favoriser les enjeux économiques, mais pour suivre la directive européenne du Code de l'environnement. »
Le ton était donné, ce qui a invité les intervenants à s'exprimer. Tel Jacques Piaud, ancien vice-président de l'Union des marais de la Charente-Maritime (Unima), qui ne cacha pas son désœuvrement : « La presqu'Île d'Arvert est condamnée, les paysans vont disparaître en faveur des OGM. »
De leurs côtés, le président du Syndicat des marais, Joël Thomas, les représentants de la Chambre d'agriculture, de la Communauté d'agglomération Royan-Atlantique (Cara), les maires et élus des communes de la presqu'île d'Arvert, les agriculteurs et ostréiculteurs venus majoritairement et le président de Natvert, ont pu s'exprimer librement sur un dossier jugé complexe qui semble loin de faire l'unanimité.

Et les intéressés ?
Le deuxième point demandant modification apparaît lorsque les modalités techniques de mise en œuvre ne soulignent que la réglementation en vigueur du Schéma d'aménagement et de gestion de l'eau (Sage) de la Seudre, sans tenir compte du protocole d'accord des marais doux présent sur le site. D'autant que les acteurs locaux ont le sentiment d'être lésés, « ne comprenant pas comment ces fiches ont pu être établies sans qu'ils n'aient pris part à leur conception », et d'autres « craignant que ces directives pour l'instant non obligatoires, n'aient force de loi dans quelques années ».
Quant à Francis Herbert, maire de Saint-Augustin, il se demande « comment l'inventaire de l'ONF a pu être établi sans consultation des intéressés » et Vincent Barraud, maire d'Étaules, de souhaiter participer aux réunions de travail sur les marais. Une demande qui trouvé écho et sera évoquée en préfecture.
Il aura fallu trois heures pour traiter seulement trois fiches sur neuf mises à l'étude. Il faudra donc revenir pour les six autres…


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